Bowmore (Malts of Scotland) - 1995, Amazing - 15 ans - 56,4%2
Nulty
Goûté blind.
Nez : très herbacé et bien floral, une belle combinaison "printanière". De la menthe et des notes fermières (paille) et boisées (pin). Céréales, muscade, vanille. Un peu de tourbe ressort au milieu de ce nez floral et frais.
Bouche : épaisse. Fumée, tourbée et un peu piquante, légèrement poivré. Une bien belle attaque. Plus fruitée ensuite, liquoreuse. Toujours aussi floral, herbe, mais aussi des fruits exotiques expansifs, de la menthe encore. Avec de l’eau, plus explosive, plus fumée, plus minérale.
Final : moyen, boisé, fumé. Violette. De l’eau l’ouvre joliment, l’allonge, fait ressortir la tourbe.
Un nez complexe et délicat, suivi d'une bouche délicieusement explosive.
L'eau lui fait beaucoup de bien. Et comme ça y en a plus !
2011
Dede
Couleur : Or pâle
Nez : Alcooleux au premier nez, il est d'abord médicinal (alcool camphré) avant de se tourner vers des arômes de pamplemousse, puis vers une tourbe terreuse, assez fine, mais évoquant plus des sous-bois humides (mousse) que l'air marin. Il est également assez minéral. Un nez austère, pas facile, pas immédiat, mais qui prend une belle dimension à l'analyse. L'aération voit l'apparition d'un brin de vanille, de notes vaguement mentholées, d'un soupçon d'eau de vie de poire et finalement, enfin !, la fraîcheur salée d'une brise marine. L'ajout d'eau fait ressortir la vanille et l'acidité des agrumes (pamplemousse, mais aussi citron).
Bouche : Explosive, l'alcool se fait sentir. Malgré cela, de sympathiques saveurs fruitées et acidulées se laissent déjà percevoir, ainsi qu'une tourbe fine et délicate. La deuxième gorgée se laisse déjà mieux apprivoiser, pamplemousse, de l'iode. C'est que c'est bon ce machin. Ajoutons-y un peu de flotte. Oui, l'eau libère les arômes, la minéralité du nez se retrouve en bouche, ainsi que la douceur de la vanille qui se fait plus présente et se mêle aux agrumes (citron, pamplemousse toujours). Un soupçon d'exotisme peut-être, mais rien de prédominant. Le profil est vraiment celui d'un Islay quand ces derniers jouent la finesse plutôt que la tourbe grasse.
Finale : Longue, sur l'amertume de la gentiane et la tourbe fine, avant un retour de l'acidité du citron.
Conclusion : Un malt qui a besoin de temps, et d'un peu d'eau, pour exprimer tout son potentiel. On est loin du plaisir immédiat d'autres Islays, mais qui saura s'y arrêter pourra en tirer beaucoup de plaisir.
2011