
On parle donc de ce machin, un single cask de bourbon hogshead.
Nez
C'est assez iodé. Mais ça fait penser à une mer polluée par du solvant. Des litres et des litres de solvant. C'est très fruité et cireux aussi. Ça évolue sur le savon aromatisé à la fraise ou à la cerise. Attention, c'est du savon bio avec 72% d'huile d'olive, hein ! En fait, tout ça donne très envie, paradoxalement. On est dans la catastrophe écologique dont le décor principal est un océan saturé de savon d'excellente qualité. Y a peut-être un début de bouquin à écrire là-dessus. J'aurais pensé à du Bowmore à l'aveugle. La tourbe est quasiment absente.
Bouche
Le côté cireux est bien là, comme dans d'autres whiskies âgés que j'ai pu goûter. C'est très complexe, ça fourmille de saveurs qui s'entremêlent. La fumée de tabac froid, bien que présente, est complètement effacée par le fruité et l'aspect gourmand. C'est pâtissier, crémeux, avec une pointe d'amertume qui empêche le tout de devenir écœurant. L'équilibre est presque parfait. Y a même un soupçon de bacon grillé, revenu dans de la sauce soja sucrée. Ça se fait de plus en plus présent au fur et à mesure que le verre se vide. La rétro-olfaction est superbe, bien que difficile à définir. Du fudge et des épices genre cannelle, peut-être.
Finale
Moyenne / longue, mais un peu trop sur l'amertume, qui prend elle aussi beaucoup de place à la fin du verre. C'est ce qui m'empêche de noter encore mieux.
Note : 91
Je ne sais plus auprès de qui j'ai récupéré le sample, mais je le remercie très fort
