Il y a pas mal de vrai dans tout ça. J'ai été percé à jour.amaury a écrit : ↑12 sept. 2022, 21:14J'aurais tendance à être un peu pareil. Maintenant n'importe quel whisky a 90 points alors que l'on peut lire dans le commentaire par exemple: " un peu d'amertume en fin de bouche" , " un peu trop boisé"... Pourquoi ne pas mettre quelques points en moins puisqu'il y a un défaut?
Je cherche les qualités principalement d'un malt , mais je recherche aussi les détails qui pourraient le rendre meilleur. Cela ne m'empêche pas de l'aimer quand même.
Canis fait parti de la génération qui trouvait des tueries à prix raisonnable. Sa notation et ses commentaires sont en accord avec .
Pour ce qui est de goûter avant d'acheter, c'est un conseil que j'avais coutume de donner, surtout au débutants, mais que je n'applique moi-même quasiment plus depuis quelques années.
Tout simplement parce que pour goûter avant, il faut qu'une bonne âme veuille bien assumer la corvée d'organiser un split (encore un grand merci à tous ceux qui se portent volontaire, d'ailleurs). Pour ça, il faut déjà que la bouteille soit en vente. Puis il y a le temps d'organiser le split, que tous les intéressés se prononcent, que les payements soient effectués, que les samples soient expédiés, et que tout le monde les reçoit avant de pouvoir les goûter. Vu la frénésie d'achat qu'on vit depuis plusieurs années, y'a plus de bouteille dispo (sauf à des prix éhontés aux enchères) quand tu es convaincu de vouloir l'acheter.
Donc oui, si on sait chopper un sample avant, ou au pire en même temps que d'acheter la bouteille ce sera toujours mieux. Mais dans les faits, de nos jours, t'es de plus en plus souvent obligé de te lancer au pif. Ou alors tu n'achètes quasiment plus rien, ce qui ne serait peut-être pas une mauvaise chose pour les finances.
Après, bien sur, comme tout le monde, quand j'achète une bouteille (ou un sampe d'ailleurs), j'espère toujours la bonne surprise. Mais même si je ne pense pas être un acheteur/buveur d'étiquettes, il m'arrive que la motivation première d'un achat ne soit pas le seul pari sur le plaisir espéré à la dégustation.
Par exemple, quand j'ai acheté les embouteillages de la gamme Diageo consacrée à Game Of Thrones, c'était mon côté FBDM.
C'est un peu pareil quand j'ai acheté le rhum Rammstein, ou les whiskys de l'embouteilleur The Whiskyman qui reprenaient des visuels et des noms empruntés à Iron Maiden (d'ailleurs, je n'avais malheureusement pas pu chopper tous les bottlings de la gamme, si quelqu'un sait encore trouver ça ....).
Par exemple, sur ce dernier set, c'est un peu ce qui s'est passé.
Le Thôr Boyo, par exemple, ça fait des années que je sais que ça existe, mais je n'en avais jamais croisé une bouteille jusque là. Du coup, quand je l'ai croisé dans les rayons de l'Intermarché près de chez mes parents, j'en ai pris une bouteille. Juste pour le clin d'œil à une partie de mes origines. Même si les plus de 50€ demandés ne sont absolument pas justifiés pour un whisky si jeune, dilué de surcroit, et d'une qualité assez moyenne.
Les Le Gus't, c'est certes pour la curiosité et la confiance que j'ai dans les sélections d'Amaury. Mais en toute sincérité, je me lance très rarement dans des Ardmore, des Arran, des Glenrothes de moins de 25 ans, ou des Secret Speyside, ou Secret Highmand ou tout autre single malt ou teaspooned malt dont on ne connait pas la provenance. Pour le Croftengea, mon appréciation des production Loch Lommond est monté en flèche ces dernière années.
Mais il m'arrive développer une sorte de , euh ... "d'affection ?" quand j'ai à faire à un embouteilleur ou un producteur que je connais personnellement, et qui m'a montré qu'il sélectionne plutôt bien. Et du coup, dans ces cas-là, j'ai tendance à essayer d'en attraper le plus possible ('fin, dans la limite de mes finances).
C'était le cas avec les Jean Boyer, tant que Jean Marie Kovacs était au commande, et parce qu'on les achetait principalement aux Caves de Bécon, chez l'ami Régis. C'était également le cas pour les embouteillages Pure Spirit de l'autre Régis (piazzola). Et c'est également le cas pour Les Grands Alambics d'Alex et Thomas. Et donc pour Le Gus't, même si, pour le coup, je n'ai pas encore eu le plaisir de rencontrer Amaury en vrai.
Et pour les Thompson, ça fait un moment que je voulais les tester, et comme le SRV5 et le Glen Ord m'ont été chaudement recommandés ...
Enfin pour les notes, Amaury a raison, j'évite de m'enflammer à "gaspiller" les notes de 90 et plus pour des trucs "juste bons".
En gros, pour moi, à partir de 86-86.5/100, on rentre dans la zone "achetable". Je me rappelle que lors de soirées Pure Spirit par exemple, j'ai plusieurs fois acheté sans hésitation des trucs à 86.5/100 "in my books" mais qui valaient 30 ou 50€.
Et puis, 86.5 pour un NAS ou un 10yo à moins de 100€, ça n'est pas du tout la même chose que pour un 30yo à 400€. Dans le premier cas, je suis content de mon achat, dans le deuxième cas, je me boufferais les c***lles.
Et comme le dit Amaury, quand je donne un 90, ça n'est pas à un "oui, mais".
Dans tout ce que j'ai pu goûter et faire un commentaire de dégustation avec une note, je n'ai pas donné énormément de 90, et je suis rarement passé au dessus. Et je crois que ma note la plus haute doit être un 94 ? Bon, j'avais pas pris de note pour l'orgie indécente des 50ans de PAT, parce que je pense que on maxi aurait pris de l'altitude à plusieurs reprises.
Je me dis toujours qu'un jour peut-être, je gouterais une monstruosité du calibre d'un Bowmore Samaroli Bouquet ou d'un Bunnahabhain 68 Auld Acquintance (on peut toujours rêver), et que je serais bien embêté si ce que j'étais déjà monté à 98 ou 99 pour ce que j'ai goûté et noté de meilleur pour l'instant.
Enfin, l'écart de ma note pour le Speyside LGA 94 avec celle de Serge est très significative de mes goûts, en décalage avec la majeur partie de la maltosphère.
Quand on voit une de mes notes, il faut toujours avoir à l'esprit que j' ai souvent du mal avec le old school, l'amertume, la sécheresse, l'austérité, l'âcreté, les paquets de cire, les trucs fin et léger à la limite de la perception, et qu'au contraire, je me régale de trucs gourmand, généreux, voire opulents, denses, très expressifs. Bon, j'ai pas dit lourds ou écœurants, hein.