bottler a écrit :Je profite d'une minute pour commencer ce dialogue qui se continuera peut être en mp ou en mails.
Eh bien je crois que le débat est parti en live
Je crois qu'on peut avoir des opinions qui ne viennent ni de la peur d'autrui (que va t'on en penser ?) ni de la volonté d'être politiquement correct.[/quote]
J'abonde dans ton sens, il est à mon sens très important de pouvoir défendre sa position par des arguments (je ne parle pas de réthorique ni de sophisme)
En 68, ce n'était d'ailleurs pas "politiquement correct" le débat, mais "moralement correct", on croyait encore (à tort ou à raison) que la politique était la science de la cité, c'est à dire de la vie ensemble, et que cette vie avait été régie par une morale devenue vernis sur des murs pourris : tout le monde en parlait, mais personne ne s'y soumettait. Cela ne pouvait plus durer. Il fallait soit que l'on s'y soumette soit qu'on change de référentiel. En 68 on a décidé de changer de référentiel, c'est à dire d'en trouver un nouveau. [/quote]
Je vois ce que tu veux dire et je suis en accord, en effet, à travers un bouillonnement d'idée nouvelles ou remises ou goût du jour des gens ont tenté de changé de référentiel.
Le mouvement hippy date de cette période et fait partie de ces essais de changement de référentiel.
bottler a écrit :Pour ce qui me concerne, j'essaie d'avoir une pensée personnelle et ne me sens ni tributaire du "qu'est ce qu'on va en penser ?" ni du "il faut que je reste dans le rang des corrects" : qu'est ce que cela veut dire ? Je crois que cela ne veut pas dire réinventer l'eau tiède, mais simplement mettre en pratique ce que l'on croit même si cela coûte des peines ou des efforts.
C'est, ce me semble, la marche qu'ont loupé les hippies. Mais c'est aussi la marche que loupent les "corrects".
La vraie difficulté, c'est la sincérité... vécue et non pas simplement affirmée ou affichée. Voilà ce que je voulais dire quand je critiquais le mouvement hippy.[/quote]
Ta remarque amène les réflexions suivantes, pour avoir une pensée personnel encore faut il s'être donnée la peine de s'en forger une à travers les expériences, les lectures et les rencontres, efforts d'ouverture vers les autres afin d'agrandir ton champ de vision, démarche qui à tendance à disparaître de nos jours. En effet les gens souvent ne prennent plus le temps de la réflexion avant d'avoir une opinion. Cela à mon sens explique le fait que les gens soient si manipulable de nos jours.
Je ne crois pas que les hippies ont tenté de changer les choses mais que les moyens mis en avant pour y arriver était faux. Ils étaient sincère mais bcp trop utopiste et leurs idées étaient irréalisable.
P/r à la sincérité j'abonde dans ton sens elle doit être vécu.
bottler a écrit :Pour ce qui est de l'autocensure, j'en reviens à ce que je viens d'écrire : elle doit être d'abord personnelle, selon moi, et c'est un excellent substrat à la loi ou la police. La liberté ne consiste pas à faire ce que l'on veut, mais exactement le contraire toujours selon moi, bien sûr : la liberté consiste à mes yeux à être capable de ne pas obéir à ses pulsions ou fantasmes, sans qu'aucune contrainte extérieure ne vous y force. C'est l'autocensure voulue librement. Je n'ai pas dit que c'était facile, je me contente de dire que je crois que c'est bien.
Je crois que l'on est d'accord
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