
A ce rythme là, on va bientôt tous ouvrir une distillerie.

Modérateur : Modérateurs
Jviens de me relire je ne dis pas que le manuel a l'avantage sur le mécanique. En mécanique, tu peux travailler sur des mash plus épais justement, parce que tu galères pas comme un gueux à hydrater ton malt comme c'est le cas avec un brassage manuel, que le mécanique a plus davantage (déjà en terme de charge de travail, en terme de temps de brassage, en terme d'utilisation d'eau et finalement en terme de clarté du wort). A moins que tu parles de Kythe distillery, dans ce cas vi on est d'accord que les 1 tonnes vont nécessiter pas mal d'huile de coudj!juju cassoulet a écrit : ↑11 mars 2025, 07:53 Le bénéfice du passage au manuel pour le brassage pendant l'empatage, j'ai quand même un gros doute. Et je plain le bonhomme qui va s'y coller.
La température ou le rapport eau grain me paraît être une variable au résultat bien plus mesurable.
Faudra faire attention à ne pas ne inventer le charbon.
Encore une fois, je me garde bien de donner des jugements de valeur; à aucun moment je ne dis qu'il y aurait une meilleure fermentation.baptisteF a écrit : ↑11 mars 2025, 11:14 D'abord, merci beaucoup pour toutes tes réflexions. On sent bien la difficulté de passer d'une quantification toute scientifique/chimique au ressenti au travers du filtre humain. Travaillant dans la recherche en physique, je trouve ça fascinant.
Maintenant je m'interroge sur des soucis de vocabulaire. Est tu sur que tout tes auteurs (surtout les plus ancien) parle bien de la même chose que les récents? Je prend l'exemple de la clarté du wort que je n'ai justement pas compris.
La mesure de cette clarté (transparence je suppose) vas être gérer par plusieurs paramètres de particules en suspension. J'ai l'impression quand je lis "meilleur clarté=meilleurs fermentation" que celà prend en compte beaucoup d'assomption qu'un auteur n'aura pas évoqué (car le cadre lui paraît évident) à l'époque mais qui revisité par la suite laisse de gros espace à interprétation. Une action mécanique aura t'elle une meilleure tendance à diluer les sucres dans le wort ou juste minimiser les particules intermédiaire qui diffuse la lumière et trouble donc visuellement le wort? Peut on alors garder la même interprétation de "meilleur clarté=meilleurs fermentation"?
Bref, je pense qu'il y a beaucoup de "mesure" qui n'ont de sens que relativement au sein d'une variation du procédé très restreins et que tu as intérêt à chercher les hypothèses/postulats de départ de tes auteurs (qui aurons tendance à être implicite quand tu t'intéresses a des écris plus ancien).
Je suis également avec intérêt ces réflexions, d'autant plus que j'ai deux petits octave sur place (je vais encore pouvoir découvrir à Limburg comment ils ont évolué avec les samples que Phil et Simon devraient m'apporter).Shalill a écrit : ↑11 mars 2025, 11:42Encore une fois, je me garde bien de donner des jugements de valeur; à aucun moment je ne dis qu'il y aurait une meilleure fermentation.baptisteF a écrit : ↑11 mars 2025, 11:14 D'abord, merci beaucoup pour toutes tes réflexions. On sent bien la difficulté de passer d'une quantification toute scientifique/chimique au ressenti au travers du filtre humain. Travaillant dans la recherche en physique, je trouve ça fascinant.
Maintenant je m'interroge sur des soucis de vocabulaire. Est tu sur que tout tes auteurs (surtout les plus ancien) parle bien de la même chose que les récents? Je prend l'exemple de la clarté du wort que je n'ai justement pas compris.
La mesure de cette clarté (transparence je suppose) vas être gérer par plusieurs paramètres de particules en suspension. J'ai l'impression quand je lis "meilleur clarté=meilleurs fermentation" que celà prend en compte beaucoup d'assomption qu'un auteur n'aura pas évoqué (car le cadre lui paraît évident) à l'époque mais qui revisité par la suite laisse de gros espace à interprétation. Une action mécanique aura t'elle une meilleure tendance à diluer les sucres dans le wort ou juste minimiser les particules intermédiaire qui diffuse la lumière et trouble donc visuellement le wort? Peut on alors garder la même interprétation de "meilleur clarté=meilleurs fermentation"?
Bref, je pense qu'il y a beaucoup de "mesure" qui n'ont de sens que relativement au sein d'une variation du procédé très restreins et que tu as intérêt à chercher les hypothèses/postulats de départ de tes auteurs (qui aurons tendance à être implicite quand tu t'intéresses a des écris plus ancien).
Là où je te rejoins c'est est ce qu'on parle de la même chose: je ne peux en aucun cas dire de quelle façon était évaluée la clarté du wort au 19ème ou début 20ème. Je parlais plus tôt du souhait d'avoir un néphélomètre mais la solution qui va probablement être choisie sera l'utilisation d'un "turbidity tube"; un outil que j'ai trouvé récemment en googlant, qui n'utilise pas le NTU (néphélometric Turbidity Unit) mais le Jackson Turbidity Unit. A priori ça a été mis au point en 1900 (le Jackson Candle Turbidimeter), mais désormais plutôt que d'utiliser une bougie, c'est une croix, mais je suis incapable de te dire où ça a été mis au point et quand ça a pu éventuellement être utilisé au Royaume Uni, ou un autre outil ou juste le coup d'oeil.
Je te cache pas que j'aime bien bouquiner sur l'histoire du scotch whisky mais je m'égare déjà suffisamment dans assez de trucs, je n'ai pas matériellement le temps de tout chercher et sourcer ;) (et en plus, j'essaie de ne pas trop emmerder Vhairi avec les trucs que je lis, autant te dire que j'échoue la plupart du temps).
Pour en revenir à la fermentation et la clarté d'un wort: ça va se jouer entre une balance alcool supérieur/ esters, synthétisés par les levures.
Et pour te donner une réponse un peu practicopratique:
- depuis un peu plus d'un an, on avait adopté un empâtage en 2 temps, avec une première phase de "stand" à 63.5°C suivi d'une 2ème phase à 65.5°C, pour un peu travailler dans la fourchette d'utilisation de la ß-amylase et de l'alpha-amylase. Qui dit 2 temps, dit 2 ajouts d'eaux chaudes et 2 mix.
- on vient juste de commence à repasser à une empâtage en 1 fois, avec donc un seul stand (ce qui est assez commun dans la plupart des distilleries, à ma connaissance), afin de limiter le brassage, voir dans quelle mesure ça va impacter la clarté du wort (que je peux un peu appréhender quand on nettoie le filtre au sein de l'underback) mais surtout dans quelle mesure ça peut éventuellement avoir un effet sur le profil aromatique du new make spirit.
Je me garderai bien donc de vouloir paraître étaler ma science (je sais bien que tu ne l'as pas dis hein, je le dis juste au cas où) au contraire, j'apprends au cours du processus, je bouquine, j'expérimente, je prends des notes et comme tu le soulignes: j'essaie d'avoir une approche méthodologique et expérimentale basée sur la formulation d'hypothèse, que je teste.
Dans cet exemple: je veux voir si : je vais avoir une baisse de rendement, une augmentation ou une stagnation et ensuite je souhaite évaluer l'impact sur le profil aromatique: si j'ai une baisse mais que le jus est meilleur, est ce qu'on conserve? si j'ai une stagnation/ augmentation du rendement et que le jus est meilleur évidemment qu'on conserve. Si j'ai aussi bien une stagnation du rendement et un profil aromatique que je juge similaire, on gardera également mais pour des raisons pratiques (un seul stand prend moins de temps que 2 stands).
Ah et aussi pour être au clair: je constitue une bibliothèque d'échantillon issue de ces expérimentations, parce qu'idéalement, je préfèrerai faire des dégustations à l'aveugle (triangulaire probablement) avec Phil et Simon notamment.
Voilà, j'espère que ça répond un peu à ta dernière phrase.
Bonne question et on est 2 là dessus, c'est pour ça que sur ce genre d'expériences, je me fixe aussi des reminders dans le calendrier pour les déguster au bout d'un an déjà, et voir comment ça a évoluéelskling a écrit : ↑11 mars 2025, 12:00 Je suis également avec intérêt ces réflexions, d'autant plus que j'ai deux petits octave sur place (je vais encore pouvoir découvrir à Limburg comment ils ont évolué avec les samples que Phil et Simon devraient m'apporter).
Ce qui me fascine le plus (et bien évidemment je n'ai quasiment pas d'expérience en la matière) c'est quand tu dis "le jus est meilleur" ou pas selon tes expérimentations. Il m'avait semblé comprendre que le new make n'est pas une matière facile à appréhender - avec parfois certains qui vont dire que si le newmake n'est pas très agréable à boire à la sortie de l'alambic, c'est plutôt bon signe pour la maturation - mais s'il est déjà très bon à boire directement, ça ne veut pas forcément dire qu'il va bien vieillir. Donc sur quoi te bases-tu pour déterminer que tel ou tel résultat sera meilleur (je ne parle du rendement pour le coup) ? C'est vraiment pour moi le grand point d'interrogation du néophyte que je suis en matière de distillation.![]()
Ca aussi ça reste à prouver. Mon avis perso de brasseur c’est que ça n'a pas d'impact sur la fermentation.Shalill a écrit : ↑11 mars 2025, 09:06 C'est d'ailleurs là où je serai probablement en désaccord avec toi: la fréquence de brassage/ remuage (jsuis désolé, j'ai pas le terme français, brassage me semble adapté) va aussi avoir un impact sur la quantité de solides en suspension et donc sur la clarté de ton wort et donc sur la qualité de ta fermentation (qualité au sens propre, pas dans le sens + qualitatif). J'aimerai bien qu'on investisse dans un néphélomètre d'ailleurs.
Ah non, surtout ne t'éloigne pas du forum! La discussion est beaucoup trop intéressante !Shalill a écrit : ↑11 mars 2025, 12:52 Si mes messages ont donné l'impression qu'on faisait mumuse avec la production, je peux t'affirmer que ça n'est pas le cas et j'ai tendance à prendre mon travail assez au sérieux, je suis pas dans une cour de récré et il n'y aucune intention de changer les fondamentaux comme je le dis plus haut.
Shalill a écrit : ↑11 mars 2025, 12:52 Ah mince Amaury, si j'ai donné l'impression que on passait notre temps à faire des expérimentations, crois bien que ça n'était pas l'intention.
Là j'ai parlé des degré d'enfutage et du niveau de remplissage, ça n'a concerné que quelques octaves, il ne s'agit en aucun cas de faire mumuse avec les fûts, et c'était sur quelques jours, en septembre dernier je crois.
De même, quand je parle de tester un retour à un mashing en 1 stade, c'est comme ça que j'ai appris initialement et c'est en parcourant les registres des années passées que j'ai réalisé qu'ils avaient effectué les 2 (1 stade et 2 stade). Mais là par exemple, un mashing en 2 stades, ça fait plus d'1 an et demi que on faisait ça.
Si je teste le 1 stade, c'est justement pour voir si on peut y retourner sur le long terme.
Si mes messages ont donné l'impression qu'on faisait mumuse avec la production, je peux t'affirmer que ça n'est pas le cas et j'ai tendance à prendre mon travail assez au sérieux, je suis pas dans une cour de récré et il n'y aucune intention de changer les fondamentaux comme je le dis plus haut.
En fait, ces notions me rappellent beaucoup l'un de mes premiers jobs.baptisteF a écrit : ↑11 mars 2025, 11:14 Maintenant je m'interroge sur des soucis de vocabulaire. Est tu sur que tout tes auteurs (surtout les plus ancien) parle bien de la même chose que les récents? Je prend l'exemple de la clarté du wort que je n'ai justement pas compris.
La mesure de cette clarté (transparence je suppose) vas être gérer par plusieurs paramètres de particules en suspension. J'ai l'impression quand je lis "meilleur clarté=meilleurs fermentation" que celà prend en compte beaucoup d'assomption qu'un auteur n'aura pas évoqué (car le cadre lui paraît évident) à l'époque mais qui revisité par la suite laisse de gros espace à interprétation. Une action mécanique aura t'elle une meilleure tendance à diluer les sucres dans le wort ou juste minimiser les particules intermédiaire qui diffuse la lumière et trouble donc visuellement le wort? Peut on alors garder la même interprétation de "meilleur clarté=meilleurs fermentation"?
Bref, je pense qu'il y a beaucoup de "mesure" qui n'ont de sens que relativement au sein d'une variation du procédé très restreins et que tu as intérêt à chercher les hypothèses/postulats de départ de tes auteurs (qui aurons tendance à être implicite quand tu t'intéresses a des écris plus ancien).