Allez, je me lance dans le grand bain.

Mon premier WL. Je savais même pas que ça existait avant d'arriver ici. Billet VIP, dimanche.
Soleil.

Bon, on arrive, le ton est donné...
Moi, j'ai un billet VIP, donc, je peux aller boire là où c'est tout petit, en rouge, et très très rare... Content.

On arrive, on va chercher un joli verre à whisky.
Plus tard, on m'expliquera que ces verres sont trop hauts pour rendre une image précise du nez.

Stand Domaine des Hautes Glaces.
De gauche à droite, un même whisky en cours de maturation.
Le premier distillât est un concentré de dissolvant, éther, phénol, ignoble.
J'ai les narines cramées pour commencer.
Bon. La petite bouteille, tout à droite, c'est un whisky tout jeune : un mois d'âge.
70° aussi. Ça cartonne entre les gencives, mais c'est vachement intéressant. Tout frais, tonique.
La version terminée nous donne de la pâte d'amande, de la fumée, du bois jeune, une belle finale en copeaux, figue fraîche...

Le whisky que fabriquent nos amis du stand précédent.
Un whisky made in France, 100% région de Grenoble. Pas mal du tout.
(Et c'est là que je me rends compte que j'ai besoin de lunettes, toutes mes photos sont à peu près floues.)

On recrache, au Whisky Live. Sinon, on est bourré très vite...
Et entre temps, on rince le verre ET la bouche avec de l'eau de source qui a servi à fabriquer le Glenlivet.
So chic, darling...

Laphroaig 25 ans.
On commence à donner dans le cher. 315 euros.
Bon, tant pis, plus tard, là, on goûte, on a le droit, c'est compris dans le prix du billet. Et celui-là, bon ben, on recrache pas...
Ah merdre, ça commence bien, les bonnes résolutions.
Un must have. Sublime, belle couleur, très long nez, de la tourbe, beaucoup de tourbe...

Bouteille rare, belle, noble.
Caledonian 1965.
Grand classe, racé.
Et flou.
Pareil. On recrache pas ça, quoi... (Çay mal).

Tourne et Malt. Malt et Tourbe...

Ardbeg TEN. Un classique que j'ai connu grâce à vous.
Là, je goûte le Ardbeg Alligator.
Pas si mal, mais un peu fermé, pour moi. replié sur lui-même.
Plus tard, je goûterai d'autres "fumés" plus expressifs.

L'hôtel est assez sympa.
Après, on se dit que quand même, le jour où tu dois faire les poussières, tu en rêves la veille...

Cardhu Special Cast Reserve. Une très belle édition.
Servi avec un petit roulé de jambon de pays.
Ça marche très bien, l'un met l'autre en valeur.
Je connaissais le Lagavulin + Roquefort, je vous le conseille.

Les exposants s'amusent bien.
C'est pas Valérie Damidot qui dirait le contraire.
(Sauf que c'est pas violet et que c'est pas autocollant.)

"Oui, alors, tu comprends, voilà, tout ça, etc."
Imaginez, là, tout le monde est quand même un peu bourré.
On goûte entre 20 et 40 drams par jour, là, c'est du lourd, et tu recraches pas toujours tout.
Un peu bourré mais très très soft, personne ne se touche les couilles en beuglant
"Va t'fffff culer de MEEERRT" et ce genre de chose.
Soft...

Sous-sol.
D'autres spiritueux (blasphème !)

Là, plus, déjà, l'influence néfaste de Valérie Damidot...

Belle bouteille. Léger, fruits secs, noix, pas de tourbe, très joli cul de verre.

Singleton servi avec un rocher au chocolat.
Joli mariage.
Flou aussi...


Des fois, je fais de l'art.
Si, si.

Un Prestonfield qui ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, malgré la vintagiture du truc.
Dommage.

Ça, par contre, c'est un vrai choc.
J'ai juste adoré.
Il n'y en n'a pas encore en France, les bouteilles sont en route entre Tokyo et Paris.
Il s'agit là du même whisky, de 1981, murît dans des fûts différents.
J'ai goûté le plus foncé, qui est aussi le plus faible en alcool.
De par son côté brûlé, caramel, il semblait plus fort que le 58.3 de droite...
Sur ma short-list 1 !! (Bon, pour Noël, allez.)

Superbe couleur du Karuizawa de la photo précédente.
Whisky radical, tranchant, de caractère.

Autre grand choc.
Tomatin 45 ans.
Nez très assuré, avec les fruits doux.
Melon, pêche, fruits de la passion. Pétales de rose. Vanille.
Poires et mangue. Menthe fraîche au fond, avec du poivre.
Bouche : épicé. Muscade, la menthe de nouveau, le poivre.
Du bois et des allusions de tourbe (ou alors c'est moi) !
Finale : très longue. Le chêne noble. Pétale de roses. Abricot.
Ça, tu recraches pas.
Short-list 2. (Quand j'aurai les sous.)

Un p'ti café pour remettre les papilles à zéro.

Leçon de verrerie par un membre du forum, mais vous étiez trop nombreux pour que je me souvienne de vos pseudos à tous.
Mille pardons.
Par contre, j'ai pu effectivement sentir la différence entre mon verre et celui-ci au nez :
il n'y a pas photo, le plus petit gagne.
Merci pour ce petit tips.
Mon verre Mickael Jackson que j'ai à la maison va donc très très bien.

PatGVA, arnaché, équipé. Un mec adorable, plein de bons conseils, très pédagogue.
Merci, m'sieur, c'était chouette de t'entendre causer de ça (le monsieur accuse 1500 bouteilles en cave et reste pourtant ultra-humble, ça change d'avec les cadors de la hifi, qui passent tout de suite au concours de "j'ai la plus grosse" dès qu'il dépensent plus de 10 000 boule dans leur système).

Glendronach 12. Noix, noix, noix...

Nikka. Un de mes distilleurs favori (Nikka From the Barel, Black, White, Red).
Japonais.
Ce millésime est incroyable.
Je cite : "Plus qu’une référence à Aeneas Coffey, l’inventeur de l’alambic à colonnes, il s’agit d’une volonté de produire des Single grain « ancien style » à partir d’un fort pourcentage de maïs et non de blé, dans des alambics en cuivre et non dans des colonnes de distillation en inox comme souvent de nos jours. Exceptionnel Single grain."

Le chocolatier Jacques Genin était là. Tu n'as jamais goûté du chocolat comme ça. Jamais.

J'ai une vraie histoire avec le Bowmore 12yo, pour lequel j'éprouve une vraie passion.
Ce 15 m'a laissé un peu froid. Chiant, un peu.
(Et flou.)

Toujours les caramels de Genin. Pareil, tu fonds, d'un coup, tu as la voix qui re-mue, mais en arrière...

Mauvais marketing pour ce whisky qui est loin d'être aussi anecdotique que l'étiquette et le nom ne le dit.
Une vraie expérience, un mariage (blended) d'Ardbeg, de Caol Ila, de Bowmore, de Port Ellen.
Tu sens, tu es dans les Islay.
Tu bois, tu es dans les fûts.
Tu avales, tu t'étonnes de ne pas recracher de la fumée de cigare. Fabuleux. Moi, j'ai adoré ça.
En plus, l'éleveur (distilleur ? whiskilleur ?) est vraiment adorable.
Short-list 3. Entre 30 et 40 euros, pas la peine de se priver.

Là, je commence tout doucement à avoir le nez et les papilles cramées.
Je sais pas comment font les gens qui en goûtent 30 ou 40.
Dommage, il me faudrait une heure ou deux pour laisser reposer, mais je suis trop gourmand.
Et puis, j'ai pas le temps...
Du coup, j'ai plus aucun souvenir de ce Yoichi 15 yo.

Je connais la version basique, que j'aime beaucoup : vanille, chocolat, un whisky très très facile et pourtant, assez complexe, mais dans une tonalité très douce.
Là, on est ailleurs.
Agrumes, épices, chocolat au lait aussi, comme l'autre, mais plus sec, plus impétueux. Plus épicé aussi.

Là, c'est DERRIÈRE les stands Glenrothes. Ça m'a fait rire...


Bon, un vieux Balvenie avec un trio de chocolat posé dans ma main par Genin himself, ça se refuse pas.
Le dernier était un chocolat au basilic. Sublime.

Le Balvenie en question.
Nez : tout doux, fleurs et peaux d'agrumes. Vanille, miel et chêne vieilli.
Bouche : soyeuse et finale: onctueuse, riche et chaleureuse.
C'est juste parfait avec les chocolats. Mode d'emploi pour l'orgasme :
- Chocolat 1 dans la bouche (chocolat au lait, caramel), une gorgée de Balvenie
- Chocolat 2 dans la bouche (noir), une gorgée de Balvenie
- Chocolat 3 dans la bouche (basilic), une gorgée de Balvenie
Je copie-colle, parce que, c'est beau :
"The Balvenie Tun 1401 Batch 2 est issu de 10 fûts d’une grande rareté puisqu’il s’agit de malts ayant vieilli dans des fûts de Sherry depuis 1970, 1971 et 1973 ainsi que dans des fûts de chênes américains ayant été distillés en 1967, 1971, 1972, 1974, 1975, 1978 et 1989. Tous ont été transférés dans un fût chiffré 1401 de 2000 litres pour un dernier séjour de 3 mois."
Bon, c'est très VIP, ça...

L'expresso que tu le goûtes, tu jettes ta Nespresso et tu boudes tellement c'est juste parfait et que t'auras jamais ça chez toi.
Tu en as un fond de tasse, "stretto", ça veut bien dire ça.
Une gorgée, pas deux possible.
Tu mets pas de sucre dedans, tu comprends maintenant l'hérésie, ça tombe sous le sens - moi, je mets des sucrettes dedans, en général, mais dans celui-là, ça te vient pas à l'esprit. Une expérience incroyablement fabuleuse.
Tu sens, tu goûtes, tu avales, c'est un bouleversement, tu tombes à la renverse d'émotion, tu ne connais pas encore ça...
Là : la leçon de café expresso.
Merci.

Accord parfait. Le fond du Balvenie précédent (j'ai été bien servi) et l'intense expresso.

Lui, il était juste ridicule, kitsch comme sa bouteille, impoli (il rince son verre en balançant le whisky à la gueule des gens) et hystérique.
Du coup, son whisky, je l'ai trouvé à chier. Comme quoi, ça tient à rien, des fois.

Je m'offre ça à Noël. Si, si, je l'ai feuillé (35 euros), j'ai trouvé ça superbe et très bien fait - traduit en français, qui plus est.
Merci de votre excellent accueil, vous, membres de ce forum qui étaient au WL en ce dimanche 25. J'ai bien aimé l'ambiance qui régnait entre vous.
J'y retourne l'année prochaine, et du coup, je crois que je m'offrirais un pass VIP pour les deux jours (je comprends maintenant l'intérêt).
