Ce soir, c'était ...

Il y a mille et une façons de boire le whisky. Comment préférez-vous boire le votre?

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canis lupus
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Re: Ce soir, c'était ...

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cthulhu a écrit : 01 sept. 2021, 14:31
sagara-kun a écrit : 01 sept. 2021, 11:56J'ai souvent eu des bonnes surprises avec les First Cask, et je vois que tu sembles êtes tombés sur des bons spécimens là aussi.
Jamais eu un mauvais.
' me rappel que j'ai toute une flopée de samples de cette gamme. Faudrait p'têt que je les ouvres un jour, quand même. :doh:
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Je mange trop gras, trop sucré, trop salé, mais qu'est-ce que je me régale !
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Re: Ce soir, c'était ...

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cthulhu a écrit : 01 sept. 2021, 14:32
canis lupus a écrit : 01 sept. 2021, 13:03Ouaip, 2-3 trucs relativement buvables dans le lot, comme d'hab. ;-)
C'est dur, mais c'est pour la cause.
Tu en ressortiras grandi, forcément.
Anobli par la Reine, même, va savoir.
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elskling
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Re: Ce soir, c'était ...

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cthulhu a écrit : 31 août 2021, 19:07 La selection mensuelle.

Le blend on the run, je l'avais trouvé excellent, pas aussi sec que tu le décris, du bon rancio oui, mais pas de notes vineuses pour moi, et en revanche de belles notes de feuille de tabac comme j'adore. J'espère bien y revenir lorsque l'automne aura fait son retour :whistle:

Et le Deanston 77, c'est presque une madeleine pour moi, un des premiers whiskies vraiment exotiques que j'avais acheté, une merveille. Je l'avais servi en aveugle une fois en soirée à des amateurs de whisky fruité justement, et ça avait d'autant plus fait son effet que Deanston n'apparaît pas souvent dans les soirées de dégustation par ici. Je n'y ai jamais détecté de notes métalliques: un effet d'une ouverture trop prolongée?
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Re: Ce soir, c'était ...

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Que ça faisait longtemps PC, di'jiu !

Ce soir 2 sherry bombes que j'adore :
- https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... -2004-hehi
- https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... 4-year-old

Tous les 2 de la même année et du même âge. Deux vrais frangins, je ne note pas de différence spéciale à part un léger avantage sur le #1218, qui semble plus large et plus "viandé/fumé". Le seul reproche que je pourrais faire, serait le surplus de punch niveau alcool sur les 2. Je rêve de la même chose en plus fondu et plus intégré. Un 20yo à 51° et à ...... 500€.

On est vraiment sur une grosse mixture, de viande fumée, de fruits noirs bien bien mûrs, de chocolat noir, d'un peu d'orange confite et de cuir. Les finales sont supers longues sur les mêmes notes, au milieu de cette belle tourbe bien présente.

Le HEHI va descendre doucement je pense, vu ce qu'il me reste.
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Re: Ce soir, c'était ...

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elskling a écrit : 01 sept. 2021, 19:53Le blend on the run, je l'avais trouvé excellent, pas aussi sec que tu le décris, du bon rancio oui, mais pas de notes vineuses pour moi, et en revanche de belles notes de feuille de tabac comme j'adore. J'espère bien y revenir lorsque l'automne aura fait son retour :whistle:
C'est pas mauvais, juste moins ma came.
elskling a écrit : 01 sept. 2021, 19:53Et le Deanston 77, c'est presque une madeleine pour moi, un des premiers whiskies vraiment exotiques que j'avais acheté, une merveille. Je l'avais servi en aveugle une fois en soirée à des amateurs de whisky fruité justement, et ça avait d'autant plus fait son effet que Deanston n'apparaît pas souvent dans les soirées de dégustation par ici. Je n'y ai jamais détecté de notes métalliques: un effet d'une ouverture trop prolongée?
C'est bien possible: bouteille ouverte en 2016 et maintenant vide. Elle me manquera. Elle a le meme effet sur tout le monde: "Ah! c'est bon, ca. Deanston? Ils font du whisky?" :)
"Une des rares choses qui procurent plus de satisfaction que goûter un grand whisky, c'est goûter un grand whisky que personne d'autre n'a goûté."

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jazza a écrit : 02 sept. 2021, 00:22 Que ça faisait longtemps PC, di'jiu !

Ce soir 2 sherry bombes que j'adore :
- https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... -2004-hehi
- https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... 4-year-old

Tous les 2 de la même année et du même âge. Deux vrais frangins, je ne note pas de différence spéciale à part un léger avantage sur le #1218, qui semble plus large et plus "viandé/fumé". Le seul reproche que je pourrais faire, serait le surplus de punch niveau alcool sur les 2. Je rêve de la même chose en plus fondu et plus intégré. Un 20yo à 51° et à ...... 500€.

On est vraiment sur une grosse mixture, de viande fumée, de fruits noirs bien bien mûrs, de chocolat noir, d'un peu d'orange confite et de cuir. Les finales sont supers longues sur les mêmes notes, au milieu de cette belle tourbe bien présente.
La tourbe mise à part, ta description rappelle les gros sherry Mortlach qui sortaient encore il y a quelques années (10 ans ?) .
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Craigellachie 1994 25yo ElD SMOS #1063, 56.1%

L'aération en bouteille continue de le complexifier alors que le niveau est sous le tiers depuis un bout de temps. L'ensemble reste toujours aussi cohérent et néanmoins complexe autour d'une "identité Craigellachie" (si si, croyez-y !) qui est particulièrement bien représentée dans cet embouteillage avec ces notes de pastel gras, de linoléum, de cire un peu crade. Autour de ça s'agencent des touches de coing, de menthe, de vieux chenin voire de champagne, l'intégration alcoolique est bonne et la finale longue et nette. Toujours un plaisir cette bouteille, d'autant qu'elle n'est quasi jamais la même que la fois précédente tout en restant néanmoins reconnaissable par son ADN central. ~91
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Re: Ce soir, c'était ...

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Ouverture des valises avec quelques pépites ramenées de vacances. D'abord une de chez lenaick. Super visite du côté de st malo. Envie de suivre de près les sorties de ce passionné.

- naguelann, ed unan, quartauts sauternes 2021, 55°
(pas de fiche wb, nada, désolé)

Ou comment faire aimer un eddu à ceux qui s'y rechignent ? On y trouve la patte d'eddu, avec cette présence de pommes caramélisées, marqueur du sarrasin cornouaillais. Un nez d'une grande finesse. Clou de girofle, poivre, pommes. Quel trident ! Un bonheur. En bouche, c'est plus costaud. Toujours les pommes. L'alcool est bien équilibré, on retrouve les épices, ça dure.

Pour comparer, un eddu rangé dans le placard depuis le début d'année:

- eddu 2011/2021, lmdw, version française, 48°

https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... /eddu-2011

Vent de fraîcheur, toujours ce côté pomme au four, plus vegetal que d'habitude, avec un côté canelle et surtout une foire aux épices plutôt peu commune pour cette distillerie. Pas de clou de girofle ici, plus du poivre ou du gingembre. Le nez me plaît, la réduction est un peu trop accentuée à mon goût, c'est un peu court. L'ensemble est plutôt agréable, la texture est grasse, le sarrasin pour une fois est un peu en retrait. Un bel eddu qui aurait mérité quelques degrés de plus, surtout au regard du prix bien trop élevé...

- armorik, 2020, fut hogshead sherry, 1 an d'age.
Évidemment pas de wb. Ça a 1 an. Souvenir de la visite (sample de mon accompagnante conductrice) , la aussi, bien agréable.
Une tuerie. Couleur fauve. Un très beau potentiel de whisky tourbé. Une grosse claque au regard du très jeune age. Un verre vide interminable. À surveiller de très près!
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Re: Ce soir, c'était ...

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En ce milieu d'après-midi, en guise d'apéro avant mon déjeuner, petite tentative de récap' des derniers whiskys rentrés ces derniers mois:

- Ardnamurchan AD/04.21:03 46.8%: On démarre au nez sur des notes de pêche au sirop, de noyau de pêche, de liqueur de pêche. Assez vite viennent s'ajouter des notes de vanille et de menthe verte. Le tout sous un élégant voile de fumée, comme une nappe de brouillard, et une tourbe somme toute discrète, qui reste en arrière plan, une tourbe très pure, minérale (dans le sens H2O) en quelque sorte. Quelques fruits secs gras, comme des cerneaux de noix, de la noix de cajou, de pécan. Un peu d'agrumes doux, peu acides et peu sucrés, comme de la bergamote ou de la Main de Boudha, de la clémentine un peu verte. Un peu de thé vert, du tilleul aussi. Floral également, sur les fleurs d'arbres fruitiers, comme le cerisier. On ne sent pas vraiment la jeunesse de ce malt. C'est vraiment très bien fait, très équilibré. Il y a une sorte de maîtrise qui fait penser au whiskys japonais de la grande époque, d'il y a une dizaine d'année.
En bouche, c'est beaucoup plus fondu, plus simple, mais ça reste très équilibré et homogène. La finale est dans le prolongement, de longueur et d'intensité moyenne.
Un très joli whisky, avec un nez d'une certaine complexité, surtout au regard du très jeune âge. Une bouche et une finale très maîtrisées, une tourbe pure, ciselée, sur l'eau pure, l'eau hyper oxygénée d'une chute d'eau. N'est pas sans évoquer les whiskys japonais qui sortaient encore il y a une décennie. En me fiant à ma mémoire, j'oserais le parallèle avec les jeunes anciens Yamazaki (10 ou 12yo ?). 87.5/100

- Ardnamurchan AD/01.21:01 46.8%: Au nez, on est beaucoup plus végétal sur cette version, sur un végétal très frais, "cru" en quelque sorte, sur la tige de fleur fraichement coupé, sur l'angélique, le pré qui vient d'être fauché. On a aussi une note plus aquatique, sur le jardin d'eau, avec les nénuphars, les lentilles d'eau, les algues d'eau douce. Une note de menthe verte très douce vient s'ajouter. De la noisette verte aussi. Infime et subtile note de patchouli. Du vétiver également. Des notes de pain, sur la croute de pain un peu rassie. Un soupçon de vanille. Quasiment pas de fumée ici, et la tourbe est d'une discrétion extrême, à peine perceptible. Des notes un peu aigrelettes viennent ajouter un peu de vivacité au bout de quelque minutes. Puis un peu de fruits secs une peu âcres.
En bouche, là encore, c'est hyper fondu, équilibré et homogène. Assez moelleux également. Hyper (trop ?) maîtrisé. La finale est dans le prolongement.
Le nez est moins gourmand, plus végétal que le précédent, c'est un autre style, et en même temps, on retrouve cette très grande maîtrise, cette tourbe discrète et minérale sur l'eau hyper aérée, la chute d'eau de rivière pure. Et là encore, ça m'évoque beaucoup les mêmes anciennes références japonaises. 86.5/100

- Sazerac Rye 45%: Le nez est tout de suite envoutant et charmeur, avec ces intenses notes de fruits rouges, sur la confiture de cerise, de prune rouge, de cerise confite également. C'est très gourmand et généreux. On est très proche des grands bourbons. Un peu d'épices indiennes douces, sur le curry, le safran. De la confiture de pétales de rose. De la vanille, mais pas trop. Des notes de pot pourri capiteux en arrière plan. Un peu d'angélique confite également. De la graine de sésame, de pavot, un peu. Ça me fait aussi un peu penser à la wax qu'on met sur les surfs et le bodyboards. Les bonbons à la rose. Un petit côté aigrelet qui nous emmène vers de la rhubarbe.
En bouche, c'est à peu près la même chose, même si on sent le côté arrondi de la dilution. Attention, ce n'est en aucun cas surdilué. On n'a pas du tout de côté aqueux. La finale est dans le prolongement.
Le nez est absolument envoutant, la bouche est très agréable. Une très joli whisky, généreux équilibré et maîtrisé. Pas de mention d'âge sur la bouteille, mais il est souvent donné pour 6yo dans les commentaires, ce que j'ai tendance à croire vu la qualité du profil. 88.5/100

- Kavalan Selection 7yo 57.8%, 15/12/08-10/08/16, sherry cask #S081215025, bottle 498/512, Fot 60th Anniversary Of LMDW: La encore un très joli nez dès le démarrage, gourmand et généreux, sur le pruneaux. Des notes de vieux Porto aussi, de vieux Madère, de Banyuls. Du noyau aussi. Pas une grande complexité, mais on est vraiment à fond sur "ce" genre de sherry cask, c'est presque un archétype. Un peu de café aussi, voire de torréfaction. Un peu pommadé également. on sent un peu l'alcool. Cerise à l'alcool aussi. Le temps amène de jolis notes aigrelettes, sur le vinaigre de xérès, le vinaigre balsamique, le vinaigre de fruits. Un peu de fruits secs également.
La bouche est complètement en ligne avec ce nez, avec la même intensité, les mêmes notes, et l'alcool un poil présent, mais sans excès. La finale est tout autant dans le prolongement mais amène des notes un peu agressive de poivre et de gingembre.
Même si la complexité n'est pas énorme, c'est vraiment l'un des profil de sherry que je préférè, sur la gourmandise et la générosité. 88.5/100

- Ardbeg 8yo 50.8%, For Discussion, Ardbeg Comitee, code L2411232 17/03/2021 003364: Au nez, la tourbe est immédiate, sur des notes sèches, sur de l'herbe desséchée par le soleil. Un peu de menthe aussi. Assez médicinale, sur le pansement. Un côté fumé également, comme le brulis de champs, ou le fumage au foin en cuisine. Un soupçon de caoutchouc. Un peu de zeste de citron. Marinade au citron.
La bouche est dans le prolongement, quoiqu'avec un peu d'amertume et d'âcreté. Un peu plus céréalier également. La finale est dans le prolongement.
Franchement sympa cet Ardbeg. On a plus le côté sucrailleux qui gâchait un peu les Ardbeg NAS sortis ces dernières années. Si ça préfigure le futur de la distillerie, alors y'a peut-être bien de belles choses à venir. 86.5/100.

- Ledaig Whisky-Fässle 8yo 53.3%, 2005-2014, Bourbon Hogshead: Au nez, la tourbe se montre tout de suite mentholée puis s'en vient des notes d'agrumes sur le citron, voire le citron vert. On a aussi un côté salade d'algues (très peu iodées) japonaises avec les petites graines (me rappelle plus de ce que c'est, du sésame ?). Le citron devient petit à petit plus juteux, sur le Pulco.
En bouche, on est sur les même notes, avec un côté sucré qui harmonise et arrondi le tout, qui le rend plus agréable, mais aussi moins "sharp". La finale est dans le prolongement.
Pas mal ce Ledaig, il fait vraiment le job. mais en même temps, j'en ai goûté de tellement meilleurs que je suis un peu partagé. 86.5/100.

- Secret distillery #1 That-Boutique-Y Whisky Company 9yo 60.5%, batch 5, pour LMDW, bottle 621/900: Au nez, dès le démarrage, c'est la régalade. On est sur une sorte de combo de fruits compotés et de fruits secs généreux. Très gourmand. C'est presque opulent. C'est gras et pommadé également. Du thé noir également, du thé au fruits rouges. Avec le temps, les fruits rouges se font de plus en plus vifs. On est alors sur des notes compotés, et confiturées. D'infimes notes de caoutchouc en arrière plan.
En bouche, on est sur les mêmes notes, mais le caoutchouc est un petit peu plus présent, mais sans excès. La fianle est dans le prolongement, même si le caoutchouc est encore un petit peu plus présent. Alors que l'alcool est bien intégré au nez et en bouche, en fin de finale, y'a un petit coup de flamme dans l’œsophage.
J'aime toujours beaucoup ce whisky, même si il a un tout petit peu perdu de sa superbe par rapport à mes premières dégustations de cette bouteille. 89/100.

- Glenfarclas Le Gus't Sélection XIX 9yo 59.4%, 21/09/09-15/07/19, Sherry Hogshead #1797, bottle 65/320: Le nez est un peu effacé, mais on a de jolies notes classiques de sherry, à la fois sur les fruits rouges et le café. Petit à petit, un peu de fruits secs pointent le bout de leurs nez. Il est beaucoup moins gourmand que le whiskys précédent, mais en même temps plus fin, plus raffiné. Un léger pot pourri délicat. Du thé noir également. C'est très joliment fait, mais j'aimerais un peu plus de générosité, moins de retenue. Avec plus de temps, on voit arriver des notes chocolatées. Il devient même pâtissier. On est maintenant sur le gâteau au chocolat, et plus spécifiquement sur la poudre de cacao saupoudré sur un gâteau. Et maintenant, voilà qu'il nous emmène sur des agrumes, sur le citron de la tarte au citron.
La bouche est très huileuse, harmonieuse. On est sur les notes du nez, mais en encore plus fondues. La finale est dans le prolongement mais amène un peu de poivre et laisse cette impression de fraicheur qui agace un peu les muqueuses juste après qu'on se soit lavé les dents.
Un très joli whisky, élégant, et qui s'avère complexe au nez si on lui laisse le temps (beaucoup de temps) de s'exprimer. Pour autant, il manque de gourmandise à mon goût. Un whisky intellectuel en somme. Pour autant, ce n'est pas non plus le whisky à oublier une demi heure avant de le déguster, car alors, on perdrait les phases intermédiaires de sont évolution dans le verre. J'avoue qu'avec l'âge et l'expérience, j'ai de moins en moins d’affect pour ces whiskys un peu diva, qui se font désirer. Mais ça reste un beau whisky, hein. 88/100.

- Longrow Red 10yo 52.5%, 7 years in Bourbon Barrels + 3 years in refill Malbec Barriques, code LONGROW RED 01.12.20 20/187: Le nez est immédiatement très joli. Une sorte de combo fruité/floral. La tourbe est légère et en arrière plan. Elle vient petit à petit avec une note caoutchouteuse. Bien évidemment, on a une note un peu vineuse, mais elle sait rester légère.
La bouche est dans le prolongement, mais amène un peu d'épice. Epices que l'on retrouve dans la finale qui est dans le prolongement.
Trouverais-je un jour un Longrow qui ne me plait pas ? En tout cas, c'est pas encore (heureusement) pour aujourd'hui. Bon, certes, il n'est pas complexe, mais il est vraiment bien fait, bien dosé, Et les maturations (partielles ou complètes) en vin rouge réussies sont assez rares pour être remarquées.. 87/100.

- Mannochmore MOS 10yo 55.6%, 2010-2020, Bourbon Hogshead #MoS20008, bottle 119/299: Le nez est assez léger, diffus, sur des notes de thé au fruits rouges. Il a du mal à s'ouvrir. En fait, on dirait, un petit whisky dilué. Un côté végétal.
En bouche, c'est pas tellement mieux. Tout juste a-t-il plus de corps. La finale a peu de présence et n'apporte pas grand chose.
L'eau n'aide pas ce whisky à s'ouvrir d'avantage.
Sans aucun défaut, ce whisky manque pour le moins de personnalité et d'expressivité. 86/100.

- An Orkney Distillery SMOS "Reserve Casks" 10yo 48%, 2009-2020, 2 casks, for LMDW: Il faudrait quand même que certaines distilleries réfléchissent un peu à leur volonté d’anonymat en IB. Highland Park notamment. Etant donné que la seule autre distillerie d'Orkney, Scapa, n'interdit pas son nom en IB, c'est un peu idiot de croire qu'on protège son nom en l'interdisant aux IB.Bref. Au nez, on a une curieuse note sur le choux bouilli, et en même temps légèrement métallique, peu engageante. C'est même un peu écœurant. Avec un peu d'effort, on parvient à percevoir quelques notes de miel et de bruyère caractéristiques de la distillerie. La robe et la rondeur laissent à penser à une maturation en fut de sherry, mais pourtant, on retrouve peu de notes de ce type de vieillissement dans ce nez.
La bouche est un peu plus généreuse et nous rapproche un peu du profil HP, mais pas de beaucoup. La finale n'ajoute pas grand chose.
L’eau l'améliore un peu, mais pas beaucoup.
Même s'il n'a pas vraiment de défaut, c'est encore un HP qui est loin d'être digne de l'héritage de ces glorieux ancêtres. 85.5/100

- Caol Ila DL Premier Barrel 10yo 46%, 316 Ceramic Decanters: Je parle rarement de robe dans mes commentaires, mais celle-ci est assez curieuse vu qu'elle a des reflets verdâtres. Le nez démarre sur des notes poudreuses et de paraffine. La tourbe est assez discrète. Avec le temps, ces notes évoluent sur de la cendre. De même de très timides notes de fruits pointent le bout de leur nez. En fait, ce nez à besoin de temps. Et quand on lui en laisse, il se révèle de plus en plus typique de la distillerie, avec ce combo de cendre et de fruits caractéristique, le tout accompagné par une tourbe qui, ici, reste assez discrète. Et au fil du temps, ce nez assez anecdotique devient assez intéressant.
La bouche est très harmonieuse, homogène, équilibrée et fondue, t à fond sur des notes de cendre. Notes qui se prolongent et s'amplifient dans la finale, de même que la tourbe.
Etonnant ce whisky. Au premier abord, il est complètement anecdotique et inintéressant. Mais si on lui en laisse le temps, il se révèle typique du profil de la distillerie, et tout particulièrement par ce coté cendre. En bouche, il finit même par être très légèrement salin. 86/100.

- Benrinnes Cadenhead's "Original Collection" 11yo 46%: Le nez démarre sur des notes végétales un peu pommadées. Et puis, rien d'autre.
En bouche, c'est pas vraiment mieux. De même qu'en finale.
L'eau ne le sauve pas.
Un whisky vraiment anecdotique, qui n'a certes pas de défaut, mais pas beaucoup de qualité non plus. très décevant pour cette distillerie. 85/100.

- Rouget De Lisle BM signature 12yo 46%, vieilli en fut de vin jaune, code LW2019-05: Au nez, les notes oxydatives qu'on serait en droit d'attendre du fut de maturation s'expriment sur des notes de souffre, d'allumette. De légères notes de fruits en arrière plan. Pas mal de caoutchouc également. Avec un peu de temps, ces notes s'équilibrent. C'est sans doute assez clivant comme profil, mais pour moi, c'est assez intéressant, à défaut d'être vraiment plaisant. On trouve même des notes de chocolat.
En bouche, c'est à la fois la même chose, et en même temps moins de personnalité.
J'ai acheté ce whisky non pas pour une éventuelle typicité Rouget de l'Isle, dont je n'espère pas grand chose si tant est qu'elle existe, mais pour sa maturation dont j’espérais les notes oxydatives de noix caractéristiques. Et là, c'est une déception. C'est quand même pas imbuvable, mais c'est quand même pas terrible. 83/100.

- Irish Whiskey Rolf Kaspar "Hotel Essener Hof" 13yo 54.2%, Ex-Port Cask, Historic Series N°3, bottle 181/281: Le nez a beaucoup de mal à s'exprimer. On devine un peu de fruits, qui peinent à s'exprimer derrière du plastic et de la paraffine.
La bouche amène de l’âcreté et de l'amertume. La finale n'apporte rien de plus.
Ça fait plusieurs fois que je déguste ce whisky, et chaque fois, ça a été un échec. En lisant des revews d'autres Rolf Kaspar, je pensais que cet embouteilleur avait un plus, un peu à la manière d'un Teeling, mais en tout cas sur ce whisky, je fais chou blanc. 84/100.
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par wisekycourse »

...les goûts... le Rouget demande du temps après l'ouverture, et les senteurs spécifiques explosent alors en bouche,perso 86 de mémoire !
cthulhu
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par cthulhu »

Pas goute ce Rolf Kaspar. Attention a la reputation de ces choses: certaines references sont beaucoup plus agees (et d'une autre distillerie). C'est un peu comme de dire que le Benrinnes ci-dessus est decevant, par rapport a un Ben Nevis des annees 1980, embouteille par Cadenhead; c'est pas la meme chose.
Content de voir que je ne suis pas lee seul a etre ravi d'Ardnamurchan. De bons produits.
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jazza
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par jazza »

Chouette que le Kavalan te plaise ! Pour moi, il est tellement intense, qu'on dirait qu'il est dopé.

Chez Cadenhead, dans cette série de bouteille, je n'ai jamais rien gouté de dingue, à part celles qui ont les étiquettes dorées, le reste, ce n'est pas fou du tout.
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Stanzeflasche »

Ce Secret Islay Distillery 2007 lancé à l'occasion des 15 ans de The Nectar :
https://ilikesky2020.blogspot.com/2021/ ... ar-15.html

C'est très bon, quoique je suis un peu déçu car cela peine à s'exprimer pleinement encore. J'espère que l'aération lui fera du bien. Au niveau du RQP c'est un peu exagéré.
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Gaet59 »

Il est pas mauvais du tout ce Laph. Il demande de l'aération et du temps en revanche sinon il reste trop austère. L'ouverture fait ressortir un côté fruité et gras en bouche.

Pour le prix c'est pourtant le meilleur rqp de la serie je pense.
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Re: Ce soir, c'était ...

Message non lu par Brieuc »

Sirius 31yo NSS, 43.1%

... devant un film de Belmondo, c'est bien légitime.

Merci cthulhu pour le sample d'ailleurs ! :obscene-drinkingcheers:

Nez classique, attendu mais efficace, sur une jolie composition entre fruits (abricot chaud, framboise discrète), notes patissières (madeleines bien beurrées), et épices du fût. Sur la finesse, c'est équilibré, le bois est là mais sait rester classe. Il n'y a cependant pas de grand élément marquant ou surprenant. Avec le temps cependant, une noblesse supplémentaire se révèle sur des notes d'infusion, églantier, verveine.

La bouche continue cette logique efficace et sans surprise avec une entrée bien équilibrée, la présence est excellente pour 43%, ça me fait penser que je suis quasi sûr que ça n'a pas ou peu été dilué car ça ne goute clairement pas comme quelque chose qu'on aurait réduit à 43%. On commence sur le duo fruité-patissier mais la transition s'opère ensuite vers les épices du bois, plutôt axé curry-curcuma-gingembre, mais heureusement pas sur le côté rapeux ou sec mais au contraire sur un cocktail qui dynamise l'ensemble, voire le rafraichit un peu.

La finale est heureusement une prolongation de cette logique, axée fraicheur, sur une composition végétale agréable avec, tadam, je l'ai ma surprise, une grosse note claire comme de l'eau de roche de mandarine, ce que j'adore. On finit sur un temps fort.

Bref, un dram inattaquable mais sans grande surprise, conforme à mes attentes. Bon moment passé.
Au niveau technique, c'est un bel exercice de style de montrer jusqu'où on peut aller avec les épices du bois sans tomber du mauvais côté de la barrière.

88/100
Dernière modification par Brieuc le 07 sept. 2021, 16:08, modifié 1 fois.
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