J'avoue que je reste perplexe quand à la super "hype" (un peu passée j'ai l'impression) avec Clynelish, peut-être due à l'histoire de la boutique, en tout cas, pas un seul ressort du lot. Alors oui le Rue d'Anjou, est un chouille devant et le TWCC en sherry un peu aussi, mais franchement, certes c'est bon, mais ça ne casse pas 4 pattes à un pingouin, en tout cas vu ce qu'il faut/fallait débourser pour ses quilles. Ou alors Clynelish ne m'excite pas plus que ça ...
J'ai pu aussi goûter ces 3 là, lors de leur sortie au Whisly Live.
Clynelish 1997 2018 52,4% ALOS
Clynelish 1995 2018 53,6% rue D'anjou
Clynelish 1995 2019 54,8% DD
Je suis assez fan de Clynelish et, si cela peut te rassurer, ils m'ont tous paru sans intérêt.
Dans le registre sherry, le Daily Dram de l'année d'avant : 1995/2018 56.7% m'a paru nettement supérieur
elskling a écrit : ↑11 janv. 2022, 10:14
Damned, le Bowmore Bouquet - c'était peut-être la même source, par des contacts indirects, j'avais eu la proposition d'un split de Bowmore Bouquet, et je pense que c'était pour une remise à Limburg 2019 (mais peut-être était-ce 2018?). A l'époque, on nous en demandait 300e/cl. On est plusieurs à avoir hésité, finalement personne n'avait craqué dans le groupe. Peu après, j'ai commencé à regretter. Et chaque année j'y repense en me disant que j'aurais tellement dû en prendre 2cl...
C'est bien celui-la. C'etait marrant, au fur et a mesure que ca avancait, j'ai decouvert que je connaissais tous les acteurs, du proprietaire de la bouteille a la mule, en passant par le broker.
"Une des rares choses qui procurent plus de satisfaction que goûter un grand whisky, c'est goûter un grand whisky que personne d'autre n'a goûté."
Au festival Lindores il y a une bonne dizaine d'années Max / Whisky Antique proposait ledit Bouquet à 80€ le cl. J'ai pas pris non plus, pour le montant de 2cl j'avais acheté ce Bruichladdich 17yo islay map (https://www.whiskybase.com/whiskies/whi ... ar-old-rwd).
J'ai corrigé l'année suivante à 100€ le cl pour gouter à ce whisky venant d'une autre galaxie.
Regouté quelques années après en mode décontracté chez un petit suisse bein connu dans ce forum (dans un line up Samaroli d'anthologie).
Par personnes interposées j'avais également eu l'offre de 2019 que j'ai déclinée car je me suis dit que c'était impossible d'égaller la première expérience.
Dernière modification par Savoureur le 11 janv. 2022, 13:58, modifié 1 fois.
cosinus a écrit : ↑11 janv. 2022, 11:28
Je suis assez fan de Clynelish et, si cela peut te rassurer, ils m'ont tous paru sans intérêt.
Dans le registre sherry, le Daily Dram de l'année d'avant : 1995/2018 56.7% m'a paru nettement supérieur
cosinus a écrit : ↑11 janv. 2022, 11:28
Dans le registre sherry, le Daily Dram de l'année d'avant : 1995/2018 56.7% m'a paru nettement supérieur
Pareil. Peut-être est-ce d'ailleurs le seul Clynelish sherry moderne qui soit vraiment bon (Clynelish et vieillissement sherry vont rarement bien ensemble) - en tout cas, c'est le seul qui me vienne spontanément à l'esprit. Excellent de bout en bout.
cosinus a écrit : ↑11 janv. 2022, 11:28
Dans le registre sherry, le Daily Dram de l'année d'avant : 1995/2018 56.7% m'a paru nettement supérieur
Pareil. Peut-être est-ce d'ailleurs le seul Clynelish sherry moderne qui soit vraiment bon (Clynelish et vieillissement sherry vont rarement bien ensemble) - en tout cas, c'est le seul qui me vienne spontanément à l'esprit. Excellent de bout en bout.
elskling a écrit : ↑11 janv. 2022, 10:14
Damned, le Bowmore Bouquet - c'était peut-être la même source, par des contacts indirects, j'avais eu la proposition d'un split de Bowmore Bouquet, et je pense que c'était pour une remise à Limburg 2019 (mais peut-être était-ce 2018?). A l'époque, on nous en demandait 300e/cl. On est plusieurs à avoir hésité, finalement personne n'avait craqué dans le groupe. Peu après, j'ai commencé à regretter. Et chaque année j'y repense en me disant que j'aurais tellement dû en prendre 2cl...
C'est bien celui-la. C'etait marrant, au fur et a mesure que ca avancait, j'ai decouvert que je connaissais tous les acteurs, du proprietaire de la bouteille a la mule, en passant par le broker.
Et moi je reconnais le sample de Bowmore 56 que j'avais fait pour Olivier lors de mon split.
Cela remonte déjà à un certains temps ... heureusement, le sample a visiblement tenu le coup. Ce n'est pas toujours le cas
Dont la complexité ne fait que grandir avec l'aération dans la bouteille, comme déjà pressenti en compagnie de Gérard lorsque nous l'avions découvert chez Massen. Là ça fait plusieurs années que le niveau de la bouteille est sous le tiers, même sous le quart : ça en inquiéterait plus d'un, mais ici ce n'est que bénéfique.
Profil super complexe et réellement typé Clynelish à mon sens (malgré le sherry) sur l'encaustique, la paraffine, la fumée, la fleur d'oranger, la terre sèche, la fraise écrasée, le miso, les champignons, un florilège de notes évoquant les grands blancs oxydatifs, la noix, l'Earl Grey, le propolis, le tout souligné par un boisé noble, clairement présent mais qui sait rester à sa place. On a pour moi une fusion distillat-fût qui est excellente, pourtant loin d'être toujours aussi réussie avec cette distillerie. Le profil n'est en revanche pas forcément consensuel, il faut le dire.
Ce week-end, en raison d'un déménagement, je retrouve certains quilles avec plaisir ou surprise. Avec le temps, certaines bouteilles ont vraiment changé en bien. Je pense à 2 springbank qui m'avaient pas socialement emballés. Aujourd'hui, elles sont bien intéressantes, bien plus complexes, beaucoup moins boisées. Je vais prendre le temps de les redeguster.
Première dégustation de l'année.
J'ai décidé de passer les derniers samples/mignonnettes reçus les deniers mois de l'année dernière.
- Bushmills Black Bush 40%: Végétal au premier nez, il s'enrichit assez vite de jolies notes fruités, sur la confiture de coings. De l'amande et de la pistache également. Un peu de chocolat blanc et cappuccino. Un peu de poire. Du zeste d'orange aussi. Vétiver également. Puis un peu de fraicheur mentholée. Tige de fleur fraichement coupée.
On retrouve les même notes en bouche, avec un peu d'amertume et d'âcreté qui virilisent de façon inattendue le profil, un peu trop peut-être ?
La finale est de longueur et d'intensité moyenne prolongeant l'impression d'amertume, sur le bois vert.
Toujours aussi bien foutu, ce Black Bush. 86/100.
- Westland American Oak 46%: On démarre au nez sur des notes de bonbons acidulés, un peu bubble gum, malabar à la fraise. Un petit côté chamallow aussi. Berlingot. Chocolat au lait. Guimauve. Biscuit boudoir rose. Floral également, sur un pot pourri léger et élégant. Avec le temps, le nez devient pâtissier, sur la génoise, la brioche, le financier.
La bouche est dans le prolongement du nez, mais en plus épicé.
La finale est dans le prolongement, de puissance moyenne, mais relativement longue.
Asses étrange et déroutant, mais pas mal du tout. 86/100.
- Ainslie's Royal Edimburgh Choice 40%: Le nez est sur les fruits secs, la noix, la noix de cajou, la noix de pécan. Amande et pistache aussi.
La bouche est sur les même notes, assez moelleuse, avec un peu d'amertume.
La finale est dans le prolongement, avec l'amertume un pue plus prononcée.
Un de ces blends classiques, dans la bonne moyenne. 83/100
- Bunnahabhain SV U-CF Collection 13yo 56.9%, 12/03/08 - 12/08/21, First Fill Sherry Hogshead #1172, bottle 54/302: Difficile à cerner, il est très fermé, même en lui laissant le temps. Pourtant, Bunna + sherry, ça marche, normalement. En se concentrant beaucoup, on perçoit vaguement des fruits secs, du cacao, du café, de la torréfaction.Du cuir aussi. Mais qu'est-ce qu'il faut aller le chercher.
En bouche, c'est un peu pareil, les même notes, et aussi fermé.
C'est à la déglutition, au début de final, que l'alcool se manifeste. Relativement brutalement d'ailleurs.
Même quelques gouttes d'eau n'arrivent pas à l'ouvrir.
La, je reste sur ma faim, soit je suis passé à côté, soit il a besoin d'ouverture. 85/100 en l'état.
- Secret Islay DD 14yo 52.3%, 2007, Montbazillac Cask, 15years of The Nectar: Le nez est un peu métallique, avec des notes cuivrées. Des fruits secs aussi, sur la noix, la noix de cajou. Un peu de bois précieux, bois de santal, confiture de rose, litchi, mais tout cela reste très léger, assez fermé.
La bouche est dans le prolongement sur les même notes, mais un peu alcooleuse.
C'est dans la finale que la tourbe apparait d'un coup, et pas qu'un peu. Une fois qu'on l'a trouvé dans la finale, on la repère au nez et en bouche dans les gorgées suivantes.
L'eau l'ouvre un peu amène des notes de thé,de tilleul au nez, tout en adoucissant la bouche.
Difficile à cerner. Peut-être un Caol Ila ? Pas mal quand même. 86/100.
- Island Chieftain's 15yo 50%: Charmant, élégant, presque opulent, sur des notes florales concentrées, pot pourri capiteux. Confiture de fruits rouges. Framboises à l'eau de vie. Puis des fruits secs, sur la noix. De la mie de pain. Croute de pain rassie.
En bouche, on joue sur les même notes, mais de façon un pue plus austère.
La finale est dans le prolongement, mais retrouve la gourmandise, la douceur, la concentration du nez.
J'aime bien ce genre de profil. Et puis, un (très) bon Chieftain's, c'est pas si courant. 89/100.
- Ardmore DD 32yo 47.2%, 1988-2021, 15years of The Nectar: Je na parle pas souvent de robe, mais celle-ci est étonnamment claire pour un malt de cet âge. Le nez est très fin au démarrage, mais, lentement mais surement, il se développe sur d'élégantes notes florales. Végétales aussi.
La bouche est sur les même notes, en plus concentrées, plus puissantes. Un soupçon de tourbe en arrière plan.
La finale démarre dans le prolongement de la bouche, mais développe assez vite de la fumée.
Un de ces Ardmore qui jouent sur la finesse, l’élance, ou la tourbe est à peine perceptible, le profil (rare) que j'aime dans cette distillerie. 87.5/100.
- Guatemala BBR The Classic Range 40.5%: Ça fait quelques années que je n'ai pas dégusté de rhum.Le nez est très délicat, très fin. Vraiment très doux, mais pas moyen d'en dire plus, tant il est difficile à disséquer. Une note aqueuse qui fait craindre la surdilution. De la vanille arrive à poindre le bout de son nez, quand même.
La bouche est du même tonneau. Un peu aqueuse, et principalement sur la vanille.
La finale est dans le prolongement, mais amène une subtile note plus sucrée, plus fruitée, sur le bonbon de coquelicot.
Manque de personnalité. Pas vraiment de défaut, mais plutôt passe-partout. 84/100.
- Saint-Germain 20%: Aucune idée de ce que c'est, j'ai eu ça en cadeau avec une commande. Le nez est très plaisant, sur le litchi au sirop, le Passoa, le fruit de la passion, la cerise à l'eau de vie.
La bouche est encore plus gourmande, sur les mêmes notes.
La finale ne dénote pas dans l'ensemble, longue et gourmande
Encore une fois, je n'ai aucune idée de ce qu'est ce truc. Ça n'est pas forcément d'une grande complexité, mais c'est très gourmand. J'aime beaucoup. Difficile de noter ce genre de truc. Sur le seul plaisir gourmand, ça vaudrait son 90.
@canis : Saint-Germain est une liqueur de fleur de sureau si je me souviens bien.
Et le "Et puis, un (très) bon Chieftain's, c'est pas si courant" m'a bien fait rire, parce que non sans vérité en effet (enfin on me dira que j'ai pas gouté les bons)
(enfin on me dira que j'ai pas gouté les bons)